mercredi 14 octobre 2020

Série : Away

     Emma Green est astronaute. Missionnée pour la première expédition humaine sur Mars, elle doit quitter sa famille et mener son équipe au bout du voyage, dans une exploration périlleuse et inédite.

Assez surprise de découvrir les notes attribuées à cette série par les internautes. Bien qu'elle ne soit pas transcendante et que son écriture est un peut redondante, je trouve qu'elle à son lot de qualités. Bon on est dans une série de science fiction qui se veut réaliste, qui reprend la recette très classique de la catastrophe imminente à chaque nouvel épisode. En effet, sur le fond et la forme, ce n'est pas incroyable, mais c'est un truc que les gens aiment bien normalement non ? Il n'y a qu'a voir les scores de "The 100" ou de "la Casa de Papel", qui sont toutes deux pourtant bien nulles. 

Moi j'ai bien aimé, ce n'est ni marquant, ni très bien fait : la gravité par exemple, c'est au bon vouloir des monteurs, la vodka flotte en apesanteur mais pas les larmes. On sens que le budget n'étais pas illimité et il y a pas mal de petites incohérences là dessus. Côté vie dans l'espace, on est pas non plus sur un truc ultra crédible, mais l'ensemble est suffisant pour ma suspension consentie d'incrédulité. L'histoire de fond est linéaire et centrée sur le fait d'atterrir sur Mars, avec quelques ressors dramatique autour de la vie en collectivité, de la parentalité et de la famille avec la distance. Mais le vrai point qui m'a accroché, c'est que malgré la banalité apparente de cette série, et bien je me suis sentie représentée. On est pas sur une série incroyablement féministe, mais quand même ! On a des femmes, qui sont considérées comme des individus, certes sont jolies mais pas hypersexualisées. On a un personnage LGBTQi+ qui n'est pas un cliché à mon sens et est plein de nuance. Et on a aussi une variété de cultures et de couleurs de peaux, surement archétypées mais c'est déjà un progrès. Franchement pas mal la dessus. Et a vrai dire, je pense que ce sont les personnages qui portent la série. D'autant la narration à ses facilités, d'autant la construction des personnages est un peu plus complexe, même si l'héroïne à droit à son passage à vide version "femme", ça reste plus représentatif qu'une majorité d'œuvre mais aussi plus creusé et travaillé.

En somme, cette série n'est pas incroyable, ni parfaite, mais est un divertissement satisfaisant, facile à regarder, où on ne sens pas systématiquement insulté.e.s. Et ça j'aime bien, poser mon cerveau, me laisser porter, sans me sentir rabaissée dans mon identité par l'œuvre que je suis en train de visionner. Alors, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit, il y a des points à améliorer dans la représentativité, mais c'est déjà un bon début. Typiquement, "La casa de papel", pour le coup, me donne la gerbe sur ce plan la et je refuse de continuer à la regarder.

Visionnage : 1 saison.

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