mercredi 15 janvier 2020

Série : Watchmen


     A Tulsa en Oklahoma, un groupe de suprématistes blancs se faisant appeler la "Septième Cavalerie" a forcé le forces de police à se masquer à la suite d'une attaque coordonnée visant leurs familles,"La nuit blanche". Cela fait trois ans que les policiers agissent masqués, prenant la place des Justiciers d’antan.

Je ne connaissais pas l'univers Watchmen, j'avais vu et était resté froide au long métrage adolescente et n'en ai gardé aucun souvenir. Ce fut une tache ardue que démêler cette série durant les premiers épisodes. Elle se passe après les comics et le film. Les justiciers ont rangé leurs masques et les Etats-Unis vivent dans une aire de paix toute relative. L'intrigue tourne principalement autour d'Angela Abar, présentée comme une ex-flic ayant décrocher suite à la Nuit blanche pour protéger sa famille. 

Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue à proprement parler, mais je peux vous dire que j'ai suivit cette série assidûment. Les personnages ont une réelle évolution, l’interprète d'Angela, Regina King, porte la série avec brio et est accompagnée d'acteurs tout aussi crédibles et doués. La narration, difficile à suivre dans un premier temps, est finalement assez bien pensée. La série est remplie d'indices et à la manière de Westworld, s'accompagne d'un site en ligne pour mener l'enquête de notre côté. J'ai donc, comme à mon habitude, suivit la série en la complétant des théories de Captain Popcorn qui a fait particulièrement mouche sur cette saison. 

Certaines choses restent assez prévisibles quand on prend le temps de s'attacher aux détails. Je reprocherais peut être la nécessité de connaitre le lore de l'univers pour profiter pleinement du divertissement, mais en même temps j'ai été fascinée. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais cela reste une de mes nouvelles séries préférées. Complète, solide, crédible, bien scénarisée et bien interprétée, la série combine une esthétique travaillée à un sujet de fond profond. Les femmes sont plus que représentée et dans des rôles valorisant et le fond traitant du racisme est assez bien exploité. 

Quand le puzzle se reconstitue à la fin, certains ont pu être déçus qu'il s'en tienne aux indices disséminés et n'aille pas plus loin, moi j'ai apprécié car si saison deux il n'y a pas, j'aurais quand même vécue une expérience satisfaisante. 

Un petit point sur l'univers et l'ambiance. Il s'agit d'une série critique des classiques archétypes de super-héros, à la manière de The Boys. Elle est crue, violente et sombre, mais ne part pas dans la caricature. Elle n'est probablement pas adaptée à tout le monde, mais offre une version désenchantée de la réalité, non binaire, avec des héros emprunt de noirceurs. Personnellement j'ai adorée et je vous la recommande sans modération. Elle est perfectible mais entre en grande pompes dans la liste de mes séries favorites. 

Visionnage : 1 saison

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