Westworld est un parc futuriste aux allures de western remplit d'androïdes appelés les "hôtes". Ces derniers, inconscients de leur condition, vivent des scénarios scriptés afin de divertir les visiteurs humains. Ils sont ainsi fréquemment mis à jours par l'équipe de Robert Ford, leur créateur, afin de paraître de plus en plus réaliste.
Une saison une incroyable, à l'esthétique lissée, à la narration ultra complète et complexe, pleine de petites références et d'indices cachés. Une BO entraînante, des personnages principaux marquants, charismatiques, interprétés à la quasi perfection et à l'évolution folle. La saison une de Westworld était à la hauteur des débuts de Game of Thrones.
L'univers futuriste, riche et assez innovent, c'est transmit dans la saison suivante en restant plutôt bien pensé. Mais petit à petit, la série a perdu de sa splendeur. La seconde saison, bien qu'ayant certains arcs narratifs, notamment autour du personnage de Maeve, qui font beaucoup avancer l'histoire et étoffent le développement de certains protagonistes avec finesse et brio, est trop complexe à mon sens. Après une première saison calibrée au millimètre près, la seconde essaie, trop artificiellement, je trouve, de refaire du complexe, trop de complexe, pour nous embrouiller. Probablement une tentative de reproduire la surprise et le puzzle incroyable de ses débuts. Alors, restée sur ma faim, j'espérait trouvé réconfort dans l'annonce de la suivante, que j'imaginais complété celle-ci, bouclé la boucle, et me faire revivre mes premiers émois.
J'avais espoir que ce brouillard opaque avait pour but de se résoudre progressivement dans la troisième saison, mais malheureusement, celle ci c'est avérée brouillonne, prévisible et incohérente. On retrouve l'univers, les personnages, et on en découvre de nouveaux enjeux et de nouvelles têtes. Mais tous ça pour quoi ? Un des protagonistes qui stagne sur sept épisodes sur huit, des interactions et choix incohérents pour d'autres, le début des petites blagues sorties de nulle part (notamment une sur Game of Thrones), des développements saccagés par des choix absurdes et une prévisibilité effarante. Les surprises et retournement de situations, signature de la série, sont ajoutés artificiellement, n'apportant, finalement, pas grand chose à l'intrigue et tombant comme un cheveux sur la soupe. Je me suis ennuyée sur la fin. En plus de cela, l'univers y est mal traité, devant un décors de théâtre bâclé dont on voit les marquages au sol. Beaucoup de "ta gueule c'est magique", qui m'ont vraiment déçus.
Visionnage : 3 saisons
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