mercredi 13 mai 2020

Série : The Last Kingdom

     The Last Kingdom prend place en Angleterre, après les conquêtes Viking, au IX siècle. Uhtred, fils d'un noble anglais est kidnappé lors de l'une de ces conquêtes et élevé comme un Danois. Un tragique événement va le forcer à choisir entre ses origines et le peuple qui l'a élevé comme l'un des siens.

Après la série Vikings, je me suis lancée avec curiosité dans le visionnage de celle-ci. Elle prend place chronologiquement après la première mais ne partage que la thématique à mon sens. Beaucoup plus réaliste, cette série là est plus difficile à appréhender. L'image y est moins lissée, caméra à l'épaule, lenteurs, scènes plus modestes et moins impressionnantes. Cette sobriété, parfois un peu austère, au sortir de Vikings, a été un peu rebutante au début. Mais c'est finalement ma préférée des deux.

L'écriture y est riche et à la fois assez simple. J'ai eu le sentiment de revenir à une narration épurée, avec des surprises et des rebondissements mais sans les surjouer. Les personnages ne sont pas immortels (à part peut être le héros, qui reste encore un peu trop magnifié), et quand la réalisation nous laisse présager une mort, elle n'a pas forcément lieu. J'ai apprécié cette imprévisibilité. Elle n'est pas prenante comme sur les premières saison de Game of Thrones, je trouve qu'on est d'ailleurs beaucoup moins impliqué émotionnellement, mais c'est assez rafraîchissant. On a parfois l'impression que tout est écris d'avance et la série décide qu'en fait non, elle va prendre un autre chemin, mais sans esclandres, et on la suit avec une petite satisfaction de ne pas avoir réussit à en prédire la direction mais sans que cela ne nous bouleverse ou ne nous chamboule. Ça c'est un point que j'ai vraiment apprécié, cette narration non linéaire. Quant au fait que je n'ai pas été émotionnellement très atteinte par les rebondissements, je ne sais pas si c'est du à ma manière d'appréhender l'oeuvre ou à l'écriture, mais j'avoue avoir trouvé ça assez reposant. La narration étant suffisamment riche pour que je puisse me détacher de cet aspect assez primordial pour moi habituellement.

Passons maintenant aux personnages. Est-ce que cette série se sert du prétexte historique pour hyper-sexualiser les femmes ? Oui et non. Plus non que oui. Oui il y a beaucoup de femmes qu'on considère uniquement comme des objets de désir, mais les actrices on toutes, ou presque, des beautés atypiques, qui sortent des normes qu'on à l'habitudes de voir. Ce sont plus des Arya Stark que des Daenerys. Et elles occupent des places variables, ayant même des histoires (vous n'êtes pas près) d'AMITIÉ homme/femme. Finalement, la personne qui se résume le plus à sa recherche de l'âme sœur c'est Uhtred lui même, et j'avoue savourer qu'une oeuvre ne réduise pas les femmes à des rôles vu et revu,  romantise un peu les hommes, et remette de l'équilibre dans tout ça. La seule ombre au tableau, niveau représentativité, c'est que l'on voit plus Uhtred que les autres, parfois trop au détriment de personnages secondaire fascinants. Mais on ne va pas se cacher que pour moi, la constructions de ces dis personnages, qui est riche et pleine de variété, est à elle seule une compensation à tous les potentiels défauts de la série.

En résumé, cette série est moins clinquante que plein d'autre, elle demande plus d'effort pour entrer dedans et ne vient vous satisfaire avec des schémas devenus maintenant habituels. Mais elle offre une finesse dans sa représentativité qui m'a séduite. Elle n'est pas transcendante, mais sobrement marquante. Et même si je n'ai pas forcément soif de savoir la suite, j'ai adoré l'expérience et vous recommande chaudement de vous y plonger.

Visionnage : 4 saisons.

1 commentaire:

  1. Merci pour l'avis, ça donne envie moi qui cherchais une série à regarder. J'ai bien apprécié le paragraphe sur les femmes.

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