mercredi 24 mars 2021

Mini-Série : WandaVision

     Plongez vous dans le quotidiens en noir et blanc Wanda Maximoff et son compagnon Vision. Nouveaux arrivés dans la banlieue de Westview, iels savèrent ne pas être des voisins tout à fait comme les autres...

Mini-série de neuf épisodes, qui fait suite à End Game et qui amorce la phase quatre du Marvel Cinématique Universe, WandaVision propose un format et un contenu original. Vous atterrirez dans une étrange sitcom en noir et blanc des années 50/60 avec dans les rôles principaux deux célèbres Avengers essayant de se fondrent dans le décors et de ne pas attirer l'attention sur eux. 

Au dépars étrange, puis intrigante, la série ose des choses, mêlant humour et malaise. Elle nous place beaucoup de petit easter eags. Peut être trop d'ailleurs, car la conclusion pour les gens qui se prêtent au jeu des théories peut être un peu décevante. Cependant, en remettant l'œuvre dans son contexte, une série signée par le MCU, qui nous a habitué à des contenus lisses avec très peu de prises de risques, WandaVision marque un tournant.

Côté interprétation, Elizabeth Olsen, alias Wanda, sublime l'écran avec un jeu qui sonne juste, dévoilant un beau panel d'émotions et une grande capacité d'adaptation à chaque type de narration. Paul Bettany (Vision), lui donne la réplique dans une complicité palpable, humanisant son personnage et le rendant très attachant. Quant-à Monica Rambeau, très bien interprété par Teyonah Parris, même si elle n'est pas centrale dans cette série, elle présage du bon pour la suite. Seul.e l'antagoniste révélé.e à la toute fin de saison est décevant.e, on passe d'un jeu déroutant avec beaucoup de finesse à une caricature de méchant.e et j'ai trouvé ça dommage car cela dessert narration comme le personnage.

Pour l'aspect militant, même si nous ne somme pas dans une œuvre très politisée, j'ai apprécié de nombreuses répliques jouant avec la dissonance que provoque cette revisite de vielle sitcom. J'ai trouvé que les personnages féminins étaient très largement mis en valeurs, beaucoup plus que leurs homologues masculins, et ai particulièrement apprécié l'exercice de parodie du genre avec de subtiles éléments qui cassent le sexisme propre à l'époque d'origine du genre revisité. A titre personnel, je me suis sentie concernée, plutôt bien représentée et c'était très agréable.

Dans l'ensemble la conclusion de la série n'est pas à la hauteur de son déroulement, laissant beaucoup de choses sans réponses, comptant quelques incohérences et n'exploitant pas son plein potentiel à mon sens. Néanmoins cela reste une très bonne découverte, la déception vient de la surprise et de l'engouement qu'à provoqué WandaVision en moi. Je n'attendais pas vraiment cette série, j'avais peu accroché à ses deux protagonistes, et j'ai été bluffée. Au dessus du niveau habituel d'écriture que propose le MCU, même si ses deux derniers épisodes sont en dessous de la qualité proposée tout au long de l'œuvre, je ne peux que vous la recommander. J'espère sincèrement que Marvel va continuer à oser avec ce genre de créations, continuer à relever le niveau et explorer ces nouvelles pistes. Et même si c'est très clairement perfectible, cela est un grand pas à mon sens pour la firme qui annonce, je l'espère, du très bon à venir. Le seul vrai obstacle que je vois c'est que l'on ne peut en profiter pleinement que si l'on a suivit toute l'histoire, visionné tous les films du MCU, et même si je les adores, je comprend que cela puisse en rebuté certain.e.s.

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