Annalise Keating est une professeure réputée de droit pénal. Avocate de la défense, elle est connue pour gagner des procès perdus d'avance et faire libérer des criminels de toute sorte. Chaque année, elle sélectionne un groupe d'élèves prometteurs afin de l'aider à travailler dans son cabinet.
Série judiciaire de six saisons, Murder nous propose de nous plonger dans le quotidiens de cette avocate de droit pénal en suivant son histoire et celle de ces élèves. Pimentée par une affaire de meurtre sordide où certain.e.s protagonistes sont mystérieusement impliqués, la série propose un puzzle énigmatique pour déconstruire les évènements qui ont conduit à cette funeste soirée.
Moderne pour l'époque, malgré quelques terminologies problématiques, la série est féministe et inclusive, montrant beaucoup de personnages racisés, une parité de genre, des minorités de la communauté lgbtqia+ et déconstruisant certains clichés. Avec le recul, beaucoup de choses sont maladroites, mais la première saison est sortie en 2014, et finalement c'était très novateurs pour la période. Ce discours engagé et militant est pour moi un des gros point fort de l'œuvre.
Malheureusement, il n'y a pas que des points positifs. Malgré un panel de personnages variés, fouillés et qui montrent une certaine évolution, l'ambiance du puzzle inachevé, des meurtres à élucider, est pesante. Au fil des saisons, la série dérive et rejoue un schéma répétitif et de plus en plus extravagant. On perd prise avec la réalité, et même si tout est savamment orchestré, très vite, j'ai eu un sentiment de trop. Ca va trop loin, c'est trop tordus, trop de meurtres banalisés, trop d'accords d'immunités. Sous prétexte de créer du suspense, on se retrouve dans une histoire un peu tirée par les cheveux où l'on essaie de créer du pathos pour des personnages qui assassinent ou se font tuer, sauf que c'est tellement tout le temps qu'on fini par être écœuré.
C'est dommage que la série n'est pas réussis à ce renouveler. Je peine à la finir, j'ai déjà vu trois saisons mais j'ai l'impression de consommer du réchauffé. L'intrigue diffère, s'étoffe, mais le schéma se répète et s'engouffre dans une spirale surréaliste. Ca va trop loin pour pas grand chose à mon sens. Je m'accroche, car je me suis attachée à certains personnages, d'autre me gonfle tout simplement, mais j'ai envie de savoir ou cela va me mener.
La série me fais un peu penser à Pretty Little Liars, avec des mystères artificiels, sans fin, qui épuisent. C'est dommage, car il y a une intension d'écriture chouette à la base. Mais je crois que je ne suis pas assez cliente de séries policières et que si ma suspension consentie d'incrédulité est trop malmenée, j'ai tendance à très vite lâcher. Alors non ce n'est pas mauvais, certaines choses sont même plutôt bonnes, mais c'est lassant à la longue et le format est trop long.
Visionnage : 3 saisons
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire