mercredi 12 février 2020

Série : The Mandalorian

     Les Mandaloriens sont des mercenaires d'élites clandestins qui fuient les vestiges de l'ancien Empire. L'un d'entre eux se voit affecté à une mission de chasseur de prime copieusement rémunérée qui pique petit à petit sa curiosité.

Bon, commençons par le plus désagréable à entendre pour vous : je n'aime pas l'univers Star Wars. Voilà qui est dit. Je n'aime pas non plus le cachet cinématographique, avec ses coupures en fondus et les costumes un peu datés. La base est posée. Sachez maintenant que malgré ça j'ai passé un bon moment devant cette série. Les épisodes y sont plus court que ce que j'ai l'habitude de regarder, environs trente minutes, et je pense que cela a aidé à maintenir un rythme efficace. L'univers me semble, de l’extérieur, particulièrement fidèle, que ce soit dans la réalisation, les technologies comme dans les lieux explorés. Il y a même des petites blagues parsemées sur les incohérences de celui-ci, je pense notamment à une scène où deux stormtroopers s’entraînent à tirer et ratent systématiquement leur cible. J'imagine donc, que pour les fans, ce doit être particulièrement plaisant.

Mais alors qu'est ce qui m'a convaincue ? Je pense que c'est un mélange de choses. Malgré le ton un peu kitchouille, les dialogues du même acabit, la série propose un rythme efficace qui, même si il peut sembler manquer de transitions, m'a permit de ne pas trop me lasser. L'humour et l'autodérision de l'oeuvre m'a laisser aussi la chance de m'accrocher mais je crois que le principal point qui a fonctionné sur moi c'est la place des femmes revalorisée. Alors qu'on s'entende, le héros est encore un archétype masculin de l'homme mystérieux et ténébreux incapable de communiquer, mais en même temps il est accompagné de femmes de tout types qui lui expliquent notamment que son attitude est bof bof. Son rapport avec "le paquet" pour ne pas spoiler, est aussi intéressante, certes perfectible, mais ça fait doucement bouger les lignes. Globalement j'ai passé un moment divertissant, avec une légère sous couche un peu plus profonde même si elle ne casse pas trois pattes à un canard. Et j'avoue que cela m'a agréablement surprise.

Je reste néanmoins assez froide à la réalisation et la mise en scène, ayant même trouvé certains acteurs mauvais alors que je les adores par ailleurs. Je n'aime pas ce côté kitchouille, désolée. Mais j'ai cependant beaucoup plus trouvé ma place dans cet univers grâce à cette série et elle m'a même donné plus envie de l'explorer que toutes les précédentes adaptations et œuvres que j'avais pu visionner. C'est pour cette sommes de choses que je pense que c'est une bonne série. Car pour me faire tenir jusqu'au bout d'une saison dans un univers qui me laisse de marbre, avec une intrigue qui ne me parle pas plus que ça et avec des personnages qui ne me touchent pas et qu'au bout du compte je soit satisfaite, c'est qu'il y a de belles qualités à en tirer. Je ne suis pas convaincue de continuer l'aventure si nouvelle saison il y a, mais j'ai apprécier l'expérience et, ne serait-ce que par curiosité, je vous invite aussi à lui laisser une chance.

Visionnage : 2 saisons

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