mercredi 30 décembre 2020

Série : The Wilds

     Suite au crash de leur avions, 9 jeunes filles de dix septs ans se retrouvent livrées à elle même sur une plage déserte. Mais peut-être que tout ça n'étais pas un hasard.

Cette série n'est pas sans me faire penser à "Lost" l'aspect surnaturel en moins. Survie, cohabitation, évolution des relations, île déserte et mystères, le compte est bon. Petit avertissement avant d'aller plus loin : j'utilise les mots les plus vagues possibles mais pour parler du problème qu'a soulever cette série en moi, j'ai du préciser quelques points, qui par déductions peuvent un peu vous spoiler. Ces infos là ne sont pas de très gros cliffhanger, mais je préfère avertir que cette fois, l'article peut révéler quelques infos sur l'histoire.

Les protagonistes sont plutôt variées, quasi intégralement des femmes ou adolescentes, avec des profils, des corps, des couleurs de peaux et des origines sociales et culturelles, diverses. Chacune a son histoire, ses casseroles, sa personnalité, et en ça la série a été très plaisante à regarder. Mais j'ai de la réserve sur l'intention. De prime abord la série se présente comme féministe, et en soit, elle l'est, par sa forme. Le soucis c'est que le féminisme est au cœur de la narration, vu comme une expérience sociale. Sans en dire trop, à la fin de cette première saison, je n'ai pas eu assez de clés pour savoir où elle voulait emmener son discours et j'ai le sentiment que je ne vais pas aimer.

Série militante ou détractrice ? C'est ça ma question. Car quand je regarde un peu les personnages qui détiennent les cartes du jeu, on a une fanatique, qui, au nom du féminisme, met en danger tout le monde, et le seul pseudo "allié" des victimes est un homme. Je ne sais pas, je pense que c'est difficile de trancher avec cette fin en cliffhanger mais je reste sur la réserve. Même si, à mon sens, de nombreux sujets sont abordés avec beaucoup de tact et de simplicité, comme l'homosexualité, l'autisme, le féminisme en lui même, les abus sexuels, etc., je reste méfiante. Il y a deux ou trois scènes qui m'ont un peu fait tiquer dans cet ensemble qui ce veut intersexionnel et bienveillant : une l'on considère encore une fois les règles comme sales et une autre sur l'injonction à porter des talons qui fini sur une réponse un peu bizarre. Je ne sais pas, mes warnings se sont déclenchés et sans voir la suite, je pense que je ne pourrais pas trancher.

Au delà de l'aspect militant, l'œuvre en elle même propose une narration assez dynamique, avec des interactions riches même si certaines aurait mérité un peu plus de subtilité. Se mélange souvent finesse d'écriture, par des détails, des silences, et des trucs un peu clichés, cassant un peu la profondeur apportée en remettant une couche de vernis "série teenage" insipide.  Mais, dans l'ensemble, c'est assez bien écrit et scénarisé.

Côté visuel, j'ai pas mal été perturbée par cette omniprésence de gris, le ciel est gris, le sable est gris, et cela rentre en contraste avec le vécu des héroïnes. Elles parlent du lieu comme d'une plage paradisiaque à la Lost, ou il ferait très chaud le jour et froid la nuit, mais à l'écran, ce que je vois, c'est la bretagne en automne. Je soupçonne une intention dans le choix des couleurs, mais pour l'instant ça ma juste laissé un peu incrédule par moment.

Pas mal de question soulevées par cette série, que je n'arrive pas à situer. Elle a à la fois du "Lost", de la série teenage, un propos politique et en même temps un arrière gout de détractrice. Je ne sais pas, donc je vous invite à vous forger votre propre avis. Et en temps que divertissement "pur", même si pour moi le message et les valeurs d'une série sont un levier non négligeable d'appréciation, c'est chouette.

Visionnage : 1 saison

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