mercredi 16 décembre 2020

Jeux vidéo : Assassin's Creed Valhalla

     Nouvel Assassin's Creed, avec toute la recette habituelle, entre la Norvège et l'Angleterre où vous incarnerez Eivor, un.e guerrier.re charismatique à l'esprit revanchard.

Bon. Ecrire sur AC c'est en soit faire de la promotion pour Ubisoft, mais ce mois a été celui de la catharsis et beaucoup de gens voulaient mon retour sur ce jeu. Ayant fait la quasi totalité des AC j'ai quelques billes pour en parler. Sachez j'ai conscience de tous les scandales qui entourent la boîte et ne les questionnes pas et comme vous allez le lire juste après, je ne suis pas non plus là pour encenser cet opus.

A l'heure où j'écris cet article, je n'ai toujours pas fini le jeu. J'en suis à plus de 90h d'exploration et de quête principale et je n'en voit pas le bout. J'ai entendu de nombreuse personnes dire que ce jeu était "moins grand", c'est faux. J'ai au total explorer cinq maps différentes, toutes remplies de mini quêtes souvent fades, qui ont pour seul mérite de faire des références à de nombreuses œuvres. C'est trop. Trop de contenu, trop redondant, et c'est épuisant. 

L'histoire est mieux rythmée que sur Odyssée, certains personnages on beaucoup de charisme, mais encore une fois, il y a des choix scénaristiques mauvais. Comment peut-on espérer faire une œuvre cohérente avec des ressorts scénarisés aussi pauvres que ceux de votre ami Dag. Tout son arc est ultra prévisible et tiré par les cheveux. Et c'est loin d'être le seul. Certains élément de narrations sont emmené avec tellement d'artificialité que cela casse complétement l'immersion. Alors oui, il y a des personnages et des histoires marquantes, mais le sentiment global que ça me donne est "c'est insuffisant". Et si le rythme scénaristique est correct, le rythme de gameplay est très vite usant si vous entreprenez de faire les quêtes secondaires.

Au delà de ces facilités d'écriture qui transpirent la fénéantise, je suis en colère et par le choix du protagoniste. Qui "par un bug de l'animus" est au choix masculin ou féminin alors que genré au féminin dans l'introduction. Il y a même une option pour alterner, histoire de rendre l'immersion encore plus what the fuck. C'est pénible à la longue cette versatilité cache misère pour éviter de perdre un publique supposé de mascu gameurs, c'est vous les masculinistes, pas les gens qui achètent vos jeux. Mais à quoi d'autre s'attendre d'une boite sexiste qui bourre ses quêtes de clichés à vomir. Alors non il n'y a pas que ça, mais les quelques ester eags féministes semblent avoir été glissé par certain.e.s scénaristes en douce. En fait, le jeu donne l'impression d'avoir deux ligne édito très distinctes, une moderne avec des valeurs chouettes et l'autre archaïques pleine de discriminations et d'oppressions et que c'est cette dernière qui prime sur la première sans l'intégrer réellement. Cela donne un gloubi-boulga sans cohérence narrative assez gerbant en temps que militante.

Côté gameplay, on retrouve les classiques des AC. Fluidité de mouvement, retour de la discrétion, amélioration du gameplay de combats. Ce serait vraiment très plaisant si le jeu n'était pas truffé de bugs. Et à celles et ceux qui se dise "comme d'habitude", je précise que ces bug ne sont pas juste "visuels". De nombreuses quêtes sont plantés et vous oblige à recharger une sauvegarde bien antérieur pour les réparer. Vous pourrez aussi perdre définitivement des objets légendaires en sortant simplement votre torche, ou être dans l'incapacité de finir les quêtes secondaire car vous ne les avez pas lancé de la "bonne" manière. C'est juste inadmissible que nos vocaux, à trois joueurs chacun sur ça partie, soit une succession de "ça bug" toute les quinze minutes pour un jeu avec ce budget de réalisation. Même Pathfinder Kingmaker, à sa sortie, faisais pâle figure à côté.

Vous l'aurez compris, au delà du plaisir cathartique de saccager des églises, de mon attachement à ce type de gameplay, d'un ou deux personnages secondaires vraiment touchants, de quelques arcs narratifs et du design et charisme de mon héroïne, sur 90h de jeu je ressent surtout de la colère contre Ubisoft. Il y a effectivement des améliorations par rapport au dernier, mais elles ne sont pas à la hauteur et encore moins suffisante quand votre boîte est autant associé à l'exploitation humaine, les oppressions, les discrimination dont en particulier le sexisme. Donc non, je ne vous recommande pas ce jeu et si vraiment vous avez envie de casser la gueule à des prêtes chrétiens pour vous défouler, attendez au moins une grosse promotion. En plus, d'ici là, avec un peu de chance, les bugs de quêtes seront peut être corrigés.
Plateforme : PC

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