Arthur Fleck est un homme touché de par des troubles mentaux. Rires compulsifs, dépression, il essaie de tenir le cap et de joindre les deux bouts dans un Gotham en pleine effervescence avant les élection municipales.
Et bien voilà un film qui se suffit à lui même. Ecrit avec finesse et brio, on découvre un tout autre aspect de l'univers DC Comics. Ce n'est ni un film de super héros, ni un film de super vilains, mais je ne vous apprend rien, cette oeuvre ayant fait un carton au cinéma.
Je savais qu'il allais me plaire, touchant, trouble, sombre et dramatique, l'oeuvre s'empare avec beaucoup de talent de la personnalité complexe du Joker. J'aime énormément cette manière de s'approprier cet antagoniste pour l'humaniser et le rendre plus proche que jamais des spectateurs.
La folie s’immisce en nous scène après scène, le sentiment d'injustice aussi. Il y a des pauses, des silences, des lenteurs, qui intensifient l'ambiance sombre et raffinée du film, lui donnant un profondeur unique et soulignant à la perfection le jeu incroyable de Joaquin Phoenix.
Je ne suis ni cliente de DC Comics, ni une fan de l'univers de Batman et ses supers vilains, mais je me plonge volontiers dans un bon drame. Et ce n'est pas juste un bon drame, c'est une oeuvre forte, touchante, qui déconstruits les codes établis et se réapproprie la pop culture. J'en veux d'autres, de ce niveau, car on touche, enfin, le cœur de l'écriture des comics à mon sens. L'humanité de ces personnages de fictions emblématique, les problèmes de société, la solitude, la folie. Juste brillant. Dur et intense, mais profondément bouleversant. J'arrive après la bataille, mais si vous êtes passé à côté, comme moi, de cette oeuvre incroyable, je vous invite à lui donner sa chance.
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