Madam C. J. Walker est une femme noire née à la fin du 19 ème siècle en Amérique. De blanchisseuse à femme d'affaire millionnaire, cette femme c'est battue dans un monde dominé par des hommes blancs jusqu'à fonder son empire.
La série retrace, en quatre épisodes, l'histoire vraie de cette conquérante noire américaine, qui, à travers son projet d'entreprise de produit capillaire, à lutter pour montrer qu'une femme, qui plus est noire, pouvait grimper les échelons de la société en Amérique.
En temps qu'oeuvre, il y a beaucoup à redire. Le sujet est fondamental, féministe et engagé pour la cause noire américaine. Il dénonce et inspire. Malheureusement la réalisation et l'écriture pèchent un peu. Déjà, il y a des formes de rêveries ajoutées à la narration, comme des pensées illustrées en scènes un peu fantastique, qui sont très mal réalisées à mon sens et la série aurait gagné à s'en passer. A cette maladresse de réalisation, s'ajoute une écriture un peu pataude, prévisible et sans grande profondeur, rendant des scènes d'émotions un peu insipides alors que le propos est fort. Quand aux acteurs, il y a des inégalités de qualité de jeu, mais je pense qu'encore une fois c'est surtout un problème de réalisation et de direction des acteurs. L’interprète principale, Octavia Spencer, reste incroyable et profondément touchante malgré une écriture parfois bancale.
En somme, c'est un peu du gâchis, mais le fait que cela ce passe sur seulement quatre épisodes nous permet de nous distancier des maladresses pour nous concentrer sur l'histoire exceptionnelle de cette femme. Je recommande globalement cette mini-série, tout en étant consciente de ses lacunes, car à mon sens, son propos fait plus de bien qu'autre chose. C'est un peu un réalisé comme un téléfilm, c'est dommage, mais l'histoire et le parcours de vie raconter mérite ce petit effort que ce manque de qualité nous demande.
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